Qui n’a pas entendu parler de la volonté affichée des gouvernements successifs  à faire baisser les prix des logements en Israël afin de permettre à chacun d’acheter son appartement ?

Depuis la « révolte des tentes » se sont ainsi succédées diverses mesures visant à « réguler les prix des logements » , telles que la taxe sur la plus value lors de la revente d’un bien, les changements multiples de paliers pour le calcul de la taxe d’acquisition, la taxation à 8% dès le premier shekel pour l’acquisition d’un appartement par les étrangers et les investisseurs, l’annonce farfelue de la TVA 0%, la taxe annoncée puis supprimée sur le troisième appartement, la double taxe d’habitation sur les appartements non occupés, etc… Et pourtant, d’après le ministère des Finances israélien, on constate que les prix des appartements ont monté de plus de 12% en moyenne depuis 2015, avec une baisse de 2.9% depuis le début de l’année 2017. Mais ce que l’on constate surtout, c’est une baisse de 27% des transactions au cours du premier trimestre de l’année.

En parallèle, on a pu constater une hausse des taux d’intérêts immobiliers incroyable et passée sous silence, alors qu’ils représentent pourtant une part importante de la dépense à prévoir par l’acquéreur ! En deux ans, les taux d’intérêts immobiliers ont augmenté de plus de 80%, passant de 2,29% en 2015 à 4,19% en moyenne, aujourd’hui, sur du taux fixe indexe sur l’indice des prix et sur 20 ans, ce qui est la norme, mais ce qui amène à près de 28% la réelle hausse des prix des appartements lorsque l’on doit passer par un emprunt hypothécaire pour financer son projet !

Dans la même période, pour exemple, ces taux n’ont cessé de baisser en France, passant de 2,8% à 1,85% en moyenne toujours sur 20 ans ! Et en France, il est toujours possible pour un acquéreur d’emprunter la totalité de l’achat s’il peut justifier des revenus nécessaires (y compris les revenus locatifs prévus par la location du bien acquis), alors qu’ici les règles de sécurité imposées par l’État  fixent le plafond d’emprunt à 75% pour un premier appartement et à 50% s’il s’agit d’un bien destiné à l’investissement (ou d’une acquisition par un étranger).

Cette hausse des taux semble donc souvent négligeable à priori, mais représente en réalité des sommes considérables sur la totalité de la durée de l’emprunt, ce d’autant qu’en Israël, l’emprunt est en plus obligatoirement à taux variables sur une partie de la somme.

Hausse des taux d’intérêts, baisse des transactions et attentisme donc au programme, toutefois l’achat d’un appartement à Jérusalem reste la plus grande des mitsvah et le meilleur moyen pour préparer son avenir.