En mai 2024, le marché immobilier israélien a marqué une étape importante avec le montant moyen des prêts hypothécaires dépassant pour la première fois depuis 2022 la barre du million de shekels. Cette augmentation s’explique par une conjoncture économique et géopolitique complexe, où l’augmentation des prix des logements, conjuguée à une résilience surprenante des acheteurs face à des taux d’intérêt élevés, a redéfini les dynamiques du marché.
Des Chiffres Éloquents
Le montant total des hypothèques souscrites en mai a atteint environ 7,8 milliards de shekels, un sommet inédit depuis août 2022. Ce record est partiellement attribué au retard des dossiers d’avril, impacté par les vacances de Pessah, mais reflète également un regain d’activité notable chez les acheteurs et les investisseurs immobiliers.
Investisseurs et Acquéreurs : Des Stratégies Divergentes
Les investisseurs ont contracté des prêts moyens de 1,07 million de shekels, démontrant une confiance renouvelée dans le marché malgré les incertitudes économiques. De leur côté, les acquéreurs non investisseurs ont emprunté en moyenne 1,01 million de shekels, tandis que les acheteurs de logements subventionnés ont enregistré des hypothèques moyennes de 976 000 shekels.
Des Prêts à Haut Risque
Un point notable est la proportion de prêts dépassant 60 % de la valeur des biens, représentant 45 % des nouvelles hypothèques. Cette tendance indique une prise de risque accrue, avec des mensualités représentant 29,3 % des revenus des emprunteurs en moyenne. En outre, 46 % des prêts souscrits dépassent 30 % des revenus des emprunteurs, soulignant une pression financière significative sur les ménages.
Un Contexte Économique et Géopolitique Complexe
Cette dynamique reflète l’influence des conditions économiques et géopolitiques sur le marché immobilier israélien. Les taux d’intérêt élevés et l’incertitude économique ont certes freiné les achats pendant un certain temps, mais l’augmentation continue des prix des logements et la nécessité de sécuriser des biens immobiliers en période d’instabilité ont finalement poussé de nombreux acheteurs à revenir sur le marché.
