Malgré un environnement de taux d’intérêt élevés et les tensions sécuritaires, les investisseurs immobiliers israéliens reviennent sur le marché, avec un intérêt particulier pour le sud du pays. Cette tendance a été observée par Ori Yonissi, responsable de la division des hypothèques à la Banque Leumi, qui souligne que ces investisseurs anticipent une augmentation de la valeur des biens immobiliers une fois que les menaces sécuritaires seront atténuées.
Depuis le début de l’année, le marché immobilier israélien a vu une hausse des prix de l’ordre de 6 %, même si les taux d’intérêt restent à un niveau historiquement élevé, freinant l’attractivité des investissements immobiliers. Pourtant, depuis janvier, une tendance de retour des investisseurs se dessine. Ils sont attirés par des villes du sud comme Dimona, Netivot, Ofakim et Ashkelon, où les prix sont encore abordables mais promettent une appréciation notable à long terme.
En dépit de la baisse de la demande en 2023, les entreprises immobilières ont commencé à proposer des offres alléchantes pour attirer les acheteurs, mais ce ne sont pas ces offres qui ont ramené les investisseurs. Ceux-ci préfèrent acheter des biens existants ou des logements neufs déjà prêts à être habités, et non participer à des programmes de pré-construction.
Le marché souffre encore d’un déséquilibre persistant entre l’offre et la demande. Selon Yonissi, la pénurie de logements, accentuée par une croissance démographique rapide, maintient une pression à la hausse sur les prix. Il estime que pour répondre à la demande, il faudrait construire 55 000 nouveaux logements chaque année, un objectif que l’État n’a pas encore réussi à atteindre, creusant ainsi un déficit de plus de 130 000 logements.