Les dernières tendances du marché immobilier, à partir des données du Bureau Central des Statistiques et de l’Autorité Fiscale d’Israël, révèlent des changements surprenants dans les ventes de biens immobiliers dans les villes israéliennes depuis le 7 octobre, coïncidant avec le conflit Israël-Hamas. Ces tendances indiquent une interaction complexe de facteurs influençant le secteur immobilier, s’étendant au-delà des impacts immédiats du conflit.

Jérusalem mène le peloton avec 174 maisons vendues depuis le début du conflit, malgré une baisse de 47% par rapport à sa moyenne mensuelle de 328 transactions immobilières. Haïfa suit, enregistrant 148 ventes de maisons, soit une diminution de 48,2% par rapport à ses chiffres mensuels habituels. Petah Tikva, Beersheva, Netanya et Holon affichent également des baisses significatives dans les transactions immobilières, Beersheva surpassant notamment Tel-Aviv en termes de volume de ventes.

Tel-Aviv, dans un tournant surprenant, se classe septième avec seulement 53 maisons vendues pendant cette période, une chute vertigineuse de 65,6% par rapport à sa moyenne mensuelle. Cette baisse est attribuée non seulement au conflit mais aussi aux défis économiques en cours, y compris la crise de la haute technologie et la hausse des taux d’intérêt, qui ont limité l’accessibilité financière des acheteurs. Le ralentissement des ventes immobilières à Tel-Aviv précède le conflit, suggérant des problèmes systémiques plus profonds sur le marché immobilier de la ville.

Ashkelon et Ashdod, malgré le fait d’être des cibles principales pendant le conflit, ont tout de même réalisé plus de transactions que Tel-Aviv, bien qu’elles aient également connu des baisses significatives. Le marché immobilier de Rishon Lezion a également ralenti, avec une baisse de 68,5% des ventes par rapport à la moyenne mensuelle.

L’image globale du marché immobilier israélien après le conflit reste incertaine. Des défis tels que l’instabilité économique, les taux d’intérêt élevés et les effets potentiels à long terme du conflit sont susceptibles de continuer à influencer les comportements des acheteurs et des promoteurs. La résilience du marché et sa capacité à revenir aux niveaux d’avant-guerre restent à voir, avec de nombreuses variables en jeu dans ce paysage économique complexe.