D’après un rapport du ministère des Finances Israélien paru tout récemment, on constate que malgré toutes les nouvelles reformes prises cette année, les prix des appartements ont encore augmenté de 8.5% par rapport à l’an dernier. 

Et pourtant, on note une baisse significative de l’achat des appartements par les étrangers, atteignant 28% à Netanya, 36% à Tel-Aviv et même 41% à Jérusalem.

Les appartements appartenant à des étrangers sont d’ailleurs maintenant particulièrement sous surveillance car ce manque à gagner pour l’État en terme de taxes d’acquisition va forcement conduire à essayer de trouver de l’argent autrement. C’est ainsi que la loi sur le doublement de la taxe d’habitation pour les appartements inoccupés est au centre des préoccupations ; leur nombre étant estimé à 43 000 en Israël.

À Jérusalem, c’est évidemment dans les quartiers les plus prisés que les appartements sont les plus vides, et il n’est donc pas rare de voir notamment à Talbyeh ou Re’havia des immeubles presque entièrement inoccupés !

Pour pouvoir prouver qu’un appartement est vide et appliquer une surtaxe, les mairies se basent sur les consommations d’eau, de gaz et éventuellement d’électricité. À ce jour, ont été identifiés 1400 appartements vides à Jérusalem, 1000 à Tel-Aviv et quelques centaines à Haïfa, ce qui devrait engendrer plus de 10 millions de shekels de recettes supplémentaires.

Le but affiché est d’inciter les propriétaires à louer leurs appartements vides pour augmenter l’offre locative très déficiente aujourd’hui, et en même temps augmenter le taux de remplissage des hôtels, car si leurs appartements sont loués, les propriétaires étrangers venant en Israël pour de courtes périodes devront alors se tourner vers un hébergement à
l’hôtel.

Evidemment, il sera toujours possible d’éviter qu’un appartement vide soit repéré en utilisant des méthodes simples telles que laisser un réfrigérateur branché, installer une minuterie sur l’électricité et laisser couler un minuscule filet d’eau dans un robinet, car ainsi les consommations ne seront pas nulles et les compteurs ne seront pas signalés aux mairies.

Mais théoriquement, deux solutions s’offrent à vous, si vous êtes propriétaire en Israël mais n’avez l’habitude de venir que pour de courtes périodes ou simplement pour les fêtes. Soit louer votre bien pour une longue durée et aller à l’hôtel quand vous venez (le budget hôtel sera alors couvert par la location mensuelle et l’évitement de la double taxation), soit louer votre appartement de façon saisonnière (ce qui engendrera une consommation d’eau, gaz et électricité suffisante pour échapper aux contrôles).

Dans tous les cas et malgré toutes les taxes et lois visant à surveiller de plus en plus prés les propriétaires d’appartements, il n’en reste pas moins que l’achat d’un appartement en Israël reste le meilleur placement financier et idéologique.

Sources : ministère des Finances israélien, The Marker, Yad 2.